La Solidarité pour la Production et la Commercialisation des Produits Industriels et Vivriers (SOPROCOPIV) possède un laboratoire chimique et d’analyse moderne pour évaluer la qualité des échantillons de café et de quinquina avant leur mise sur le marché.
Le laboratoire chimique et d’analyse de la SOPROCOPIV est situé à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Butembo à Kyambogho, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. La visite guidée commence au premier laboratoire de préparation et d’analyse du café, où la préparation du café vert est effectuée dans une cuisine bien équipée. L’ingénieur Mutheke Immaculée explique les différentes étapes de la préparation du café.
« C’est ici que nous préparons les échantillons pour la dégustation. Nous disposons de torréfacteurs pour le café. Avant de torréfier, nous prenons 300 g de café que nous trions avant de le mettre dans l’humidimètre. Cet appareil nous indique l’humidité normale qui varie entre 11 et 12 pour cent. Après avoir pesé et obtenu le résultat de l’humidimètre, nous mettons la quantité dans le torréfacteur. Ce dernier nous aide à griller de petits échantillons pour les clients qui achètent nos cafés. Un autre appareil nous permet de moudre le café, cette quantité sera ensuite dégustée. Nous pesons également 12 g, et avant de moudre, il faut nettoyer la machine », explique-t-elle.
Dans la deuxième pièce, la dégustation de l’échantillon de café est réalisée après torréfaction et moulure. Cette dégustation implique l’analyse de l’arôme, du sucre, de l’acidité, de l’odeur, du goût, de l’uniformité de la tasse, du corps, de l’arrière-goût et l’équilibre de l’échantillon à l’aide des organes sensoriels du goût et de l’odorat. Plusieurs dégustateurs participent à cette évaluation et chacun remplit une fiche de cotation en fonction des dix critères mentionnés ci-dessus. Les résultats obtenus sont ensuite compilés pour évaluer la qualité du café en recherchant la moyenne.
« Après avoir dégusté ce café, j’ai trouvé un arôme noté à 8.25, en ce qui concerne le corps, j’ai attribué 8.75, pour l’uniformité, j’ai également noté 8.75, concernant le sucre, j’ai également noté 8.5, pour l’arrière-goût, j’ai attribué 8.5, et pour ma cotation personnelle, j’ai noté 8.5. Après avoir calculé le total, je donne la note de 84.4 pour cent, ce qui pour moi en fait un excellent café », explique-t-il. « En ce qui concerne mon évaluation de l’arôme, j’ai attribué 8.5, pour le goût 8.5, pour l’acidité 8.75, pour le corps 8.25, pour l’uniformité 8.5, pour l’arrière-goût 8.5, et pour le sucre 8.5. Ma cotation donne un total de 85.5 pour ce café, donc selon moi, ce café est de qualité, voire excellent», ajoute-t-elle.
Le laboratoire chimique de SOPROCOPIV est un élément crucial dans le processus de certification de la qualité des produits. Les pharmaciens et chimistes qui y travaillent sont chargés de mener des analyses approfondies sur les matières premières et les produits finis. Le contrôle qualitatif et quantitatif est effectué avec une rigueur inégalée, garantissant que seuls les produits répondant aux normes les plus strictes sont autorisés à passer à l’étape suivante.
L’une des pratiques intéressantes que nous avons pu observer dans ce laboratoire est l’extraction des acides alcalins dans l’écorce du quinquina. Ce processus, mené par des experts qualifiés, est un exemple de l’engagement de SOPROCOPIV envers l’innovation et la recherche de la plus haute qualité. Les résultats de ces analyses sont essentiels pour garantir la pureté et la composition exacte des produits finis, assurant ainsi la satisfaction des consommateurs et le respect des normes réglementaires.
En fin de compte, chaque étape du processus de production chez SOPROCOPIV est minutieusement contrôlée, depuis la culture des matières premières jusqu’à l’expédition des produits finis. Cela garantit que le café certifié Rainforest et Fairtrade qui arrive sur le marché est non seulement biologique, mais aussi d’une qualité exceptionnelle, offrant aux consommateurs une expérience gustative inégalée tout en respectant l’environnement et les communautés productrices. »
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